le plus gros défaut au travail est le manque de fiabilité

Le plus gros défaut au travail : comment en finir

On parle souvent d’être performant au travail, mais avant cela assurer les bases est essentiel. Quand je parle de “bases” c’est de ne pas faire de vagues. C’est toujours mal vu et peut mettre en péril l’harmonie collective. Le plus gros défaut au travail est rédhibitoire et peut vous coûter cher.

Ce défaut c’est le manque de fiabilité. La fiabilité c’est tenir sa parole et ses engagements. Vous dites ce que vous faites et surtout vous faites ce que vous dites.
En entreprise la fiabilité est essentielle pour établir la confiance au sein des équipes. Sans confiance, impossible de travailler ensemble, voire de se côtoyer. Le manque de fiabilité créait de l’incertitude, l’un des sentiments que l’être humain déteste le plus vivre. La proportion d’entrepreneurs dans les actifs, le fait que vous souhaitiez avoir une bonne vision des étapes d’un voyage ou d’un mariage lorsque vous les organisez, en attestent.

Mais que faire quand ce n’est pas votre point fort ? Cet article vous donne les six clés pour prendre le taureau par les cornes et devenir un roc pour la confiance des autres… et la vôtre :
– Comprendre les implications
– Identifier la source
– Fixer des attentes claires et réalistes
– Améliorer sa gestion du temps et des priorités
– Communiquer ouvertement et régulièrement
– Assumer ses erreurs et les corriger

Comprendre les implications de ce défaut au travail

les conséquences d'un manque de fiabilité au travail sont nombreuses

Ne pas être fiable a des conséquences importantes pour votre réputation. La confiance ne s’accorde pas de manière illimitée, surtout dans un cadre professionnel, où les sentiments ne peuvent pas vous sauver, ou rarement. Logiquement cela détériore vos relations professionnelles et risque de vous isoler.

Au delà des conséquences sur vos résultats, être vu comme le vilain petit canard peut freiner votre progression de carrière. Accessoirement, si en n’ayant pas tenu vos engagements vous provoquez la défection d’autres personnes, cela peut leur nuire dans les mêmes proportions. Votre manque de fiabilité éclabousse les autres. Je vous laisse imaginer les rancoeurs potentiels à votre encontre, que vous venez de largement favoriser. A défaut d’être une opportunité pour les autres, ne leur portez pas préjudice.

Enfin, et ce n’est pas la moindre des conséquences, ce défaut au travail peut diminuer l’estime que vous avez de vous-même. Vous vous prouvez quotidiennement que vous n’êtes pas fiable et par conséquent que vous ne respectez pas vos engagements. En plus de cela les autres vous le disent aussi. De quoi bien faire plonger votre confiance en vous.

Identifier la source de ce défaut au travail

pour vaincre un défaut il faut connaître son origine

Vous vous rendez compte que vous ne respectez pas les délais car vous avez trop de tâches à la fois. En fait, vous prenez trop d’engagements simultanément. Le problème, c’est qu’une fois que vous avez dit “oui” il est difficile de reporter ou d’annuler un projet sous prétexte que “vous avez trop de travail”. D’un point de vue théorique c’est parfaitement légitime, mais que vous jaugiez mal votre capacité à prendre en charge des missions ne sera pas bien accepté.

Gardez également en tête que lorsque vous vous engagez auprès de quelqu’un, cette personne s’engage souvent auprès de quelqu’un d’autre, sur la base de votre engagement. Situation classique : vous confirmez pouvoir tenir le délai, votre manager confirme à son directeur que le délai sera tenu. Que se passe-t-il pour vous mais aussi pour votre manager si vous ne tenez pas le délai attendu ?

Pourquoi manquez-vous de fiabilité : est-ce la gestion du temps, des difficultés à prioriser ou simplement un manque d’enthousiasme à travailler sur les tâches en questions ? Une solution est de tenir un journal de vos engagements, pour mieux comprendre où il y a un problème.

Fixer des attentes claires et réalistes

pour augmenter sa fiabilité il faut savoir gérer les attentes des autres

Vous êtes régulièrement en retard sur vos dossiers. Ce n’est pas faute de cravacher. Vous n’êtes pas du genre à procrastiner. A y réfléchir, vous vous rendez compte que vous acceptez les échéances à chaque fois, et que ce n’est pas vous qui les proposez.

Il y a deux dimensions : le travail à accomplir et le délai dans lequel le faire. Nous avons tous tendance à baser notre réponse sur le travail en lui-même. Certes c’est le gros de l’équation. Mais une tâche aussi simple soit elle pour vous, vous prendra un temps donné. Il est important de bien considérer ce deuxième paramètre du temps, qui peut vous rendre la tâche beaucoup plus ardue.

Demandez-vous toujours si le délai proposé est réaliste. N’hésitez pas à dire “non” si le délai est intenable et à l’expliquer. A partir du moment où vous acceptez un projet il est quasi impossible de rétropédaler sans conséquence. Si vous demandez à rallonger les délais ou refusez le projet dès le début, même si on vous l’impose (cela arrive malheureusement), on ne pourra pas vous en tenir rigueur. On vous aura juste confié une mission impossible et vous aurez prévenu. Essayez de garder des preuves écrites de vos avertissements.

La fiabilité repose en grande partie sur la gestion des attentes. Une communication claire sur ce que vous pouvez faire et quand, est donc cruciale. Si un délai ou la tâche en elle-même est irréaliste, dites-le en proposant toujours une alternative, pour montrer votre bonne volonté.

Améliorer sa gestion du temps et des priorités

Un défaut au travail provient souvent de la gestion du temps ou des priorités

Vous ne comprenez pas : vous vous organisez pour être productif mais rien n’y fait. Vous avez l’impression de manquer de temps et la qualité de vos rendus s’en ressent. Ce n’est pas faute de faire des to-do lists à rallonge. Vous avez une vue claire de ce que vous avez à faire mais cela ne vous aide pas.

Pour organiser votre emploi du temps, il convient de hiérarchiser les tâches. Toutes les tâches ne se valent pas. Pour cela il y a une méthode très efficace qui s’appelle la matrice Eisenhower. Elle vous permet de classer vos différentes tâches en fonction de leurs degrés d’importance et d’urgence. Cette classification vous permet de définir des priorités claires et d’éviter de vous disperser.

Sanctuarisez des moments dans votre agenda pour travailler sur ce qui compte le plus. Et tenez-y vous. Faites savoir que pendant ces plages horaires là vous souhaitez ne pas être dérangé. A l’inverse, si hors réunion votre agenda est vide, les gens pensent par défaut que vous êtes disponible. Vous ouvrez grand la porte aux interruptions.

Communiquer ouvertement et régulièrement pour vaincre ce défaut au travail

pour devenir fiable il faut communiquer

Vous êtes à deux jours d’une présentation hyper importante chez un client. Malheureusement vous avez un imprévu familial. Vous informez immédiatement votre responsable ou le client pour ajuster la date de rendez-vous. Ce n’est pas idéal, mais cela arrive, et vous protégez votre réputation car pas d’incertitude pour le client. La situation n’est pas idéale mais elle est claire.

La communication est essentielle pour donner un maximum de visibilité et donc de compréhension aux autres. Ainsi, ils savent à quoi s’en tenir et leurs attentes ne sont pas trahies car elles s’ajustent d’elles-mêmes. Surtout ne laissez jamais les problèmes s’accumuler en pensant tout pouvoir résoudre seul. C’est un péché d’orgueil qui peut vous coûter cher. Ayez une communication proactive et n’attendez pas le dernier moment pour signaler un retard ou un obstacle inattendu.

Assumer ses erreurs et les corriger

assumer ses erreurs et les corriger est une caractéristique des personnes fiables au travail

En ce moment c’est chaud pour vous. Vous vous êtes loupé sur plusieurs deadlines et vous sentez que vous avez mis tout le monde dans la panade. Plutôt que de vous dérober, vous assumez. Vous en discutez avec chaque personne qui pouvait être impliquée sur ces projets et leur demandez conseil. Le mal est fait mais vous démontrez votre humilité, votre envie de mieux faire et accueillez leurs conseils.

En reconnaissant vos erreurs, vous admettez votre manque de fiabilité comme un défaut au travail. Vous clarifiez le fait que vous n’êtes pas dans le déni par rapport à votre situation. Vous montrez que vous êtes prêt à apprendre et à vous améliorer. Mettez ensuite en place des solutions concrètes pour éviter que cela se reproduise : méthodes de productivité et d’organisation ou suivre une formation.

Vaincre ce gros défaut au travail qu’est le manque de fiabilité ne se fait pas du jour au lendemain. Cela nécessite un travail conscient sur vous-même. Connaître ses capacités de travail, la gestion du temps et des priorités ainsi qu’une communication claire et proactive, sont clés pour vous améliorer.

Et vous, estimez-vous fiable ? Sinon, quelles stratégies allez-vous mettre en place pour progresser ? Partagez-le en commentaire juste en dessous : vous pourriez aider quelqu’un, donc un grand merci !

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28 réflexions sur “Le plus gros défaut au travail : comment en finir”

  1. Je reconnais que la communication est souvent quelque chose qui fait défaut en règle générale dans notre société. C’est souvent du faux semblant et du paraitre, pas du vrai, du franc et du bienveillant. Cela permettrait réellement de changer le monde si chacun était plus lui même et respecté comme tel. Et ça commence par la communication.

  2. Pour être fiable, il faut avoir une bonne expérience de ce que l’on est capable de faire et en combien de temps. L’excès d’optimiser et l’oubli de garder du temps sur les imprévus peuvent impacter l’atteinte des objectifs. Comme tu le dis, bien communiquer au fur et à mesure est ultra important

    1. Merci Freddy !
      Garder du temps pour les imprévus : j’approuve à 100%. C’est quelque chose de fréquemment négligé et qui peut rapidement bousculer l’agenda et les délais.

  3. Bien vu ce sujet !
    C’est à mon avis une des plus grandes sources de conflit dans les équipes projets que je manage : la fialillité, dans ses propos et dans ses actes.
    Savoir respecter ses engagements est souvent une conséquences de l’éducation qu’on a eue et des expériences, bonnes ou moins bonnes, vécues. Ca touche donc très souvent des zones intimes, donc pas facile.
    Mais quand c’est pris tôt, et bien expliqué (les conséquences de…) ça peut être travaillé et vite amélioré : j’ai des multitudes d’exemples à ce sujet.

    1. Merci Christian !
      C’est même plus global et très contemporain. Une valeur comme l’honneur par exemple est une espèce en voie de disparition.
      Sur la fiabilité, il n’y a qu’à en discuter avec des anciens militaires qui se reconvertissent dans le monde civil. Ils sont unanimes : peu de respect de la parole donnée ce qui est souvent hyper déconcertant pour eux.

  4. Merci pour cet article.
    Le secteur de l’industrie est un excellent exemple de fiabilité.
    Elle y est essentielle pour perdurer.
    Certains secteurs, comme les agences de communication, la publicité, sont surchargés, le personnel est peu formé aux techniques de gestion du temps et du travail en mode projet.
    Il faudrait benchmarker les modèles allemands pour y puiser des sources de fiabilité.

    1. Le secteur de l’industrie que je connais bien est assez hiérarchisé. Chacun est redevable de ses actes et décisions. Je pense que cela joue.
      Merci pour ton commentaire Diane 🙂

  5. Ton article propose des réflexions pratiques et très éclairantes pour surmonter ce comportement nuisible, en mettant l’accent sur l’organisation et la gestion du temps. J’apprécie l’approche pragmatique et les astuces partagées, notamment le fait de décomposer les tâches en petites actions réalisables, ce qui aide à éviter d’être submergé. C’est un rappel précieux que la maîtrise de soi et des outils simples peuvent transformer un défaut en opportunité de croissance professionnelle.

  6. Je me reconnais dans ton article, où je me suis souvent surchargé de tâches en voulant rendre service, en voulant me montrer digne et responsable. Et je me suis aperçu que c’était pour valoriser mon image de moi-même en tant que collègue sur qui on pouvait toujours compter. Mais après quelques déconvenues, je me suis aperçu que dire ‘non, je ne peux pas faire parce que ci ou ça…’ eh bien ce n’est pas ternir son image, bien au contraire, mais se préserver et rendre service aux autres en n’acceptant pas des choses qu’on ne pourra pas tenir.

    1. Complètement d’accord Jérémy ! Annoncer que l’on va rendre service sans le faire c’est comme si on piégeait la personne. Pensant le sujet traité elle ne va pas s’en occuper et cela la met dans la difficulté.
      Merci pour ton commentaire.

  7. Article très pertinent ! La fiabilité est vraiment un pilier essentiel dans le milieu professionnel, et je me rends compte à quel point elle impacte non seulement notre réputation mais aussi la dynamique au sein de l’équipe. Les conseils sur la gestion du temps et des priorités, notamment avec la matrice d’Eisenhower, sont particulièrement utiles pour éviter de se disperser.
    En tant que jeune collaborateur, je garde tous ces conseils importants dans un coin de ma tête 😉

  8. Je n’avais jamais pensé que le manque de fiabilité pouvait être lié à la difficulté de dire non ! Merci pour cet éclairage, cela me rendra plus tolérante 😉

  9. C’était le moto de mon premier patron (qui était un peu dingue par ailleurs ;:)) mais c’est aussi devenu le mien et je l’inculque à mes enfants (et à mes équipes !) : “Tu dis ce que tu fais et tu fais ce que tu dis” ! Si tout le monde faisait pareil, ça serait tellement plus simple la vie en communauté ! Merci pour ce rappel essentiel

  10. C’est tout a fait ça! la fiabilité! et quand on veut trop en faire on ne peut pas “correctement” faire mais tout est rattrapable avec le minimum d’honnêteté envers soi même et d’intégrité.

  11. Ton article est tellement juste ! La procrastination est une bataille quotidienne pour beaucoup d’entre nous. Je trouve que ta suggestion d’analyser pourquoi on remet les choses à plus tard m’a vraiment ouvert les yeux.

  12. Stéphanie

    Merci pour cet article très éclairant ! 🙌

    Les conseils pour améliorer la fiabilité au travail sont vraiment utiles et applicables. J’apprécie particulièrement l’idée de communiquer ouvertement et d’assumer ses erreurs.
    Cela montre à quel point la confiance est essentielle dans un environnement professionnel.

  13. Sourire,
    j’ai lu le début de ton article “la fiabilité est essentielle” et là je me suis dit Oui, enfin, je veux bien, mais… ” 🙂

    Juste après j’ai lu “Mais que faire quand ce n’est pas votre point fort ?”
    ça m’a amusée.

    Je ne suis vraiment pas douée à ces “petits jeux”, pour plein de raisons…
    mais j’ai récemment créé “ma propre méthode d’organisation” ; en vrai j’ai mélangé des trucs qui existent et j’ai arrangé ça à ma sauce.
    Cela ne sera pas magique, mais je peux déjà voir que ça règle la partie principale de mon problème.

    (Je garde jalousement ma méthode parce que j’ai bien envie d’en faire une petite formation – ebook ou pdf 🙂 ; même si ce n’est pas mon domaine… Peut-être que je la proposerai à la vente en affiliation, à 50/50 🙂

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